Au moment de la présentation de Jésus au Temple, Joseph "est étonné de ce qu'on disait de lui" (Lc 2, 33).
La haine du roi Hérode l'oblige à emmener la sainte Famille en Egypte, ce qu'il fait en toute soumission, pour revenir ensuite à Nazareth.
Plus tard, c'est avec Marie qu’il retrouve Jésus au Temple après trois jours de recherche inquiète.
Toute sa vie, Joseph est resté humble et discret, faisant consciencieusement son travail au point d'être connu surtout par sa profession. C'est bien pour cela que Jésus est considéré comme "le fils du charpentier" (Mt 13, 55). La mort de St Joseph se présente en quelque sorte comme la conclusion d'un travail bien fait, d'une vie consacrée à réaliser la volonté de Dieu.
Cela explique l'importance que les papes lui ont accordée. Pie IX à qui nous devons la reconnaissance de l'Archiconfrérie de la Sainte Agonie l'a déclaré, en 1870, patron de l'Eglise universelle. En 1889, Léon XIII lui consacre toute une encyclique. Benoît XV, en 1920, le reconnaît comme le patron des ouvriers, ce qui amènera plus tard Pie XII à réserver le premier mai à la fête de Saint Joseph artisan. Jean XXIII introduit son nom dans la liturgie de la messe. Jean-Paul II publie, en 1989, une exhortation apostolique "Saint Joseph dans la vie du Christ et de l'Eglise". Quant au pape actuel, Benoît XVI, on peut penser qu'il ne restera pas insensible à celui dont il a reçu le nom le jour de son baptême.
La liturgie du 19 mars exprime bien dans sa prière l'importance de St Joseph: "Dieu tout-puissant, à l'aube des temps nouveaux tu as confié à saint Joseph la garde des mystères du salut; accorde maintenant à ton Eglise, toujours soutenue par sa prière, de veiller sur leur achèvement."